Témoignage de Simon, en Master 2 Prospective, Innovation, Disruption-Parcours MIESP3
Ouvert à la rentrée 2021, le Master 2 Prospective, Innovation, Disruption (Parcours MIESP3) est une formation mêlant management de projet et d’équipe, connaissance fine de l’entreprise, gestion de l’innovation et approches prospectives. Elle vise à apporter des réponses concrètes, innovantes et interdisciplinaires aux défis contemporains que rencontrent les territoires, les entreprises et les organisations publiques. Dispensé au Centre Michel Serres (Hesam Université), ce master est opéré en partenariat par Ingénieurs 2000, Le Cnam et Arts & Métiers Campus de Paris. Témoignage de Simon, futur diplômé de ce cursus.
1) Quel est votre parcours ?
J’ai obtenu un Bac S mention SI (sciences de l’ingénieur) à Bressuire, une petite ville dans les Deux-Sèvres. J’ai ensuite suivi une classe préparatoire scientifique PTSI (Physique Technologie Sciences de l’ingénieur) à Rennes. Après deux années d’enseignement intensif, j’ai intégré l’ENSAM (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers), une école d’ingénieur généraliste. Me voilà ainsi en cinquième année d’études supérieures au Centre Michel Serres au sein du Master 2 Prospective, Innovation, Disruption.
2) Pourquoi avoir fait le choix du Master 2 Prospective, Innovation, Disruption ?
Grâce à mon cursus académique, je suis capable de travailler efficacement avec des camarades ayant des parcours similaires au mien, mais je me sentais mal préparé au monde du travail ; certaines personnes ont emprunté des parcours de vie (universitaire ou professionnelle) différents du mien dès la classe de première, si ce n’est plus tôt et je me sentais mal préparé au fait de travailler avec elles. Comment communiquer, organiser nos efforts, harmoniser nos usages et habitudes, comprendre les besoins de chacun… ? C’est dans l’optique de combler cette lacune que j’ai décidé de postuler à ce Master 2 qui forme avant tout à l’interdisciplinarité mais également à l’innovation, la créativité et la transformation. Il me semble primordial de savoir travailler en équipe pluridisciplinaire où les compétences et visions sont multiples et différentes.
“Grâce à cette formation, je suis préparé au monde professionnel […] J’ai appris à travailler et à intérargir avec des camarades de classe qui viennent tous d’horizons différents.”
3) Comment s’est déroulée votre recherche d’entreprise d’accueil pour votre alternance ?
La recherche de mon entreprise d’accueil s’est bien déroulée. J’ai été bien accompagné : on m’a aidé à adapter mon CV aux types d’emplois auxquels je voulais postuler. J’ai pu participer à plusieurs entretiens, j’ai donc pu affiner mes attentes afin de choisir l’emploi qui me répondrait au mieux à mes attentes.
Je ne me suis pas limité aux offres d’alternance qu’Ingénieurs 2000 me proposait. J’ai postulé à de nombreuses offres dont une chez Thales qui semblait correspondre aux attentes de la formation.
4) Dans quelle entreprise effectuez-vous votre alternance ? Quel est votre rôle ? Pouvez-vous décrire vos missions ?
J’ai décroché mon alternance chez Thales. J’évolue dans une équipe qui coordonne les équipes en charge de l’HSE (Hygiène Sécurité Environnement) de chacun des sites en France. Mes missions sont les suivantes : je participe à la coordination des travaux, j’effectue également l’interface entre les grands directeurs et l’équipe HSE (bottom-up et top-down) qui vient en soutien de leurs actions si nécessaire …
J’ai travaillé sur la création d’un plan stratégique visant à réduire les consommations énergétiques et les émissions de carbone des bâtiments. Ce projet a nécessité une certaine veille législative ainsi que des prises de contacts avec des cabinets de conseil.
En ce moment, je travaille sur l’élaboration d’un outil dont l’objectif est de prendre en considération les performances environnementales des investissements de Thales. On veut réfléchir à l’impact de nos achats (gros achats industriels, achats immobiliers…) avant de signer la demande d’investissement. L’objectif est de réduire l’impact environnemental du groupe en instaurant une hygiène intellectuelle remettant en question les usages . Cet outil permettra de mettre en exergue nos impacts.
5) Quels ont été les projets sur lesquels vous avez pu travailler au cours de votre cursus ?
Mon cursus au Centre Michel Serres m’a donné l’opportunité de participer à deux concours. Le premier était organisé par la mairie de Paris associée au Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) de Paris. Baptisé « Vers Paris 2050 », l’idée était de proposer une vision de ce que pourraient devenir certains quartiers de notre capitale en 2050. Nous avons produit un projet sur la Dalle des Olympiades, au regard de la problématique des îlots de chaleur. Cette expérience a été l’occasion de vivre un projet pluridisciplinaire (l’équipe était composée d’ingénieurs, d’une architecte et d’une géographe) sur un temps assez long (plus de 6 mois). Nous avons produit des maquettes, des posters au format A0, un podcast… Nous sommes donc fiers que notre travail ait été reconnu et apprécié. Ce projet a remporté le deuxième prix du concours.
Le second concours était d’un format totalement différent. Il s’agissait de l’IFTP (Invent For The Planet) organisé par une université américaine (TAMU). Ce concours international s’est déroulé durant un week-end, sous la forme d’un hackathon. Ce fut une expérience intense et très enrichissante. J’y ai découvert des modes de travail propres à l’univers des start-up. Nous avons été très bien accompagnés et notre projet a été sélectionné parmi la dizaine de projets finalistes.
6) Que retenez-vous de votre année en Master 2 Prospective, Innovation, Disruption ? Selon vous, quelles sont les qualités pour réussir en alternance ? Des conseils ?
Mon année au sein de ce Master 2 a été riche en enseignements pédagogiques, professionnels et humains. Je pense être mieux préparé au monde professionnel car j’ai appris à travailler et à intérargir avec des camarades de classe qui viennent tous d’horizons différents : j’ai compris l’importance d’une bonne communication et je me sens plus légitime à intégrer une entreprise.
Je conseillerai aux futurs étudiants d’être ouverts d’esprit et volontaires. Le Centre Michel Serres est un lieu où se rencontrent excellence académique et liberté, chose assez rare pour la chérir. On peut se retrouver dans le cours d’un professeur réputé, installés dans un canapé autour d’un café. Ce genre de moments sont rares et précieux, il vous faut les saisir avec appétit.